La plume perchée de Sébastian Blysk

C'est fun et triste à la fois. Une définition prosaïque de la mélancolie.

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Par Sebastian Blysk
22 mars · 1 mn à lire
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Plus tard, il sera trop tard pour réaliser tes rêves.

Comme disait Jacques Brel : "Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir. Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns."

Plus tard, il sera trop tard pour réaliser tes rêves. Car tu te seras rendu compte que le train est passé, plusieurs fois, et que toi, tu as cru que ça pouvait attendre, que la vie est juste longue, mais au final, tu n'as pas vu les années filer. Mon vieux, le rêve est un souvenir en avance. De la vie qui s’impatiente du top départ. Je me dois de te dire diverses choses, des bricoles, peut-être des trucs sérieux, alors prends ce que tu veux. Commençons par une banalité, c’est que la vie est courte, affreusement rapide. L’existence est une soirée, et la mort une interminable gueule de bois. Alors, il faut que tu fonces, dans tout, dans ces passions qui te dévorent, il faut que tu rêves, pour mieux te réaliser. Si tu veux être écrivain alors écris, quand tu le sens, force-toi aussi, parce que le talent ça se voit avec du travail. N’oublie pas qu’écrire ne sauve pas, que ça permet juste de vivre un peu mieux que sans.

Mais rêve surtout. La vie sans le songe est une baise sans lendemain. Rêve comme l’amour, avec l’envie de plus, ce désir qui se nomme l’éternité. Oui c’est ça, rêve avec ce dessein de l’éternel. Réalise tout ça, rêve grand, pour mieux avoir un œil sur ce qui te fait saliver, espérer, j’ai envie que ça te donne la force de te battre, pour qu’au final, tu te dises au moins j’ai fait ce qu’il faut. Un rêve, c’est Rocky qui devient Mohammed Ali. De l’imagination qui se concrétise.

Trop tard, c’est quand on remet toujours à demain. Par paresse, peur, pour s’éviter aussi ce saut vers l’inconnu, connaître l’échec, sauf que ne rien faire, c’est déjà échouer. C’est con ce que je te dis, ça paraît si simple ; non réaliser ses rêves, je te rassure, ce n’est pas à la portée de tout le monde, parce que parfois la vie est injuste, ou que les gens n’ont pas le talent d’aller au bout. C’est aussi une question de croyance. Moi mon vieux, si j’ai bien une seule religion, c’est le rêve.

Un jour, je me réveillerai les yeux clos pour toujours en me disant enfin que j’ai réalisé ce que j’ai voulu être. Car les rêves sont des chemins pour se retrouver soi. Alors n’attends plus, même si ça te paraît futile, que tu estimes que ce n’est pas si fou, fonce encore une fois, car plus tard est souvent trop tard, car se dire d’avoir le temps, c’est déjà perdre du temps précieux.