Fiction.
Après l’Amérique, voilà qu’il se foutait déjà dans un train pour le sud. Pas besoin de grands voyages, non. Juste la mer qui pue le sel, une plage qui colle, du cul bronzé, et des verres pleins à s’en renverser sur la chemise. Ça suffisait pour donner l’illusion que la vie valait encore deux ou trois haltes.
Au départ, le wagon, c’était presque le paradis. Silence. Le roman entre les mains, un type largué par sa femme, parti s’user les godasses dans les forêts du Canada à chercher un père évaporé. Ça sentait la bonne défaite, le genre d’histoire où tu peux t’asseoir confortablement pour contempler la fin du monde.
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